La spiritualité, c’est l’art de l’esprit, l’art de le pacifier et d’aller chercher au fond de lui ce qui me fonde, ce qui est à la Source de mon être, de quelque manière qu’on le nomme.
Attiré par la spiritualité depuis son adolescence et après un parcours varié et riche, Laurent a beaucoup enseigné et beaucoup pratiqué. Il tient à n’enseigner que ce dont il a fait l’expérience.
Au point de vue intellectuel, il essaie de mettre en évidence que tous les enseignements profonds sont éminemment simples, car la spiritualité est par essence ce qui me plonge dans ma simplicité première.
Si complexes que soient devenues les pratiques spirituelles, il ne faut pas oublier que leur but est très accessible, à portée de la main, et que toute rigidité ou dogmatisme nous en éloigne.
C’est cette expérience et cette certitude que Laurent essaie de transmettre aux centaines de stagiaires qui ont suivi ses sessions.
La spiritualité étant un château avec beaucoup de portes et de bâtiments, Laurent y fait entrer par l’une ou l’autre tradition, mais toujours pour parvenir au lieu le plus central.
Je nais au bord de la mer Rouge, le 29 octobre 1957, ce qui explique peut-être que je crains le soleil – Djibouti est un des coins les plus chauds de la planète – et que je me baigne dans toutes les eaux, surtout les plus froides.
Les mutations d’un père militaire me permettent de voir du pays et de déménager beaucoup. Aujourd’hui, je suis quasiment nomade, sillonnant légèrement l’Europe avec ma valise et mon ordinateur.
De la seconde à la terminale, je peux enfin commencer l’orgue en découvrant les stages de Désaignes (Ardèche, France). Depuis, revenu dans cette région, je suis devenu président de l’Association qui organisait les stages. Une manière d’être reconnaissant.
En 1975 je passe mon bac à Valence, mention très bien et prix du meilleur élève de la ville de Valence, ce qui permet à mes parents de m’acheter une armoire et un bureau. Comme quoi c’est utile de faire des études…
De septembre 75 à juin 77, je me retrouve à Grenoble à l’Ecole Normale pour une formation de 3 ans qui me propulse prof de Bio et de Physique dans un collège du Vercors. Je n’enseignerai pas longtemps, interrompu par le service militaire en Allemagne, et mes études à Genève.
Au début des années 80 je commence mes études au Conservatoire de Genève, avec des profs remarquables, Pierre Segond et François Delor pour l’orgue, François Delor pour l’harmonie, Janine Allanic pour le contrepoint, Didier Godel au solfège. Une pensée émue pour ces gens à la pensée claire et qui m’ont formé solidement. Sans oublier la délicieuse Mme Second, qui me donnait des cours de solfège généreusement afin que j’arrive au niveau du Conservatoire.
Et en 83, c’est le grand changement : Je rentre au monastère bénédictin d’Hautecombe (Savoie, France) puis ensuite au monastère de la Grande Chartreuse. 6 années de vie monastique où je me forme en théologie, et en chant grégorien. Lorsque le mur de Berlin tombe (novembre 1990), je sors de l’état monastique pour aller me former en Allemagne – Il n’y a aucun rapport, bien sûr !
Changement de vie. Je m’inscris à la Hochschule für Kirchenmusik à Esslingen-Stuttgart. Et en 1994 j’en sors avec un diplôme de « Kirchenmusiker », de maître de chapelle, pour être organiste, chef de choeur et responsable de la musique à l’église de la Peterskirche, à Weilheim unter Teck. Une magnifique expérience.
A la même époque, je dirige l’Ensemble Baroque de l’Université de Hohenheim-Stuttgart. Beaucoup de concerts à cette époque.
Je commence également à travailler pour le plus grand éditeur de livres scolaires allemands.
En 2003 je rentre en France.
Depuis, mon activité est diversifiée et me promène à travers l’Europe :
Stages de méditation et de grégorien (Allemagne, Suisse, France)
Maître de chant dans différents monastères (Italie, Angleterre)
Chef de choeur et organiste (en France et ailleurs)
Et auteur d’ouvrages spirituels (en train et à la maison)